Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

12.9.08

Le MARANHÃO Est Un Des Etats Leader Du Travail Infantile

BRASÍLIA, 13 juin.

Sur 100 enfants qui vivent dans le Maranhão, environ 17 travaillent et n’obtiennent pas le succès scolaire pour des raisons liées à leur exploitation.

Renato Mendes, le coordinnateur de l'Organisation Internationale du travail (OIT), a expliqué qu'il existe deux types de statistique du travail infantile au Brésil :
– l’un qui présente les nombres absolus de cas d'exploitation d’enfants et d’adolescents,
– l'autre, qui présente des pourcentages comparés aux données régionales et nationales.
Le Nordeste du Brésil est leader dans les deux cas.

Mendes a montré que le profil du travail infantile au Brésil s'est modifié à partir de 2005.
Une grande partie des cas, qui, par le passé, étaient enregistrés surtout dans l’agriculture, existe aujourd'hui dans les centres urbains, surtout dans les emplois informels comme le travail infantile domestique, le travail dans les rues, ou encore les enfants entrainés et organisés à voler et dans le trafic de drogue.

« Dans les zones agricoles, il existe une situation culturelle d'acceptation du travail infantile.{...} Cela faciliterait les choses si la societé changeait son comportement culturel à l’égard de celui-ci, en informant les autorités sur l'existence, dans sa Comunauté, de situations de travail infantile ».

« Le statut de l'enfant et de l’adolescent est clair : le gouvernement, la societé et la famille sont responsables de la protection de l'enfant. Ils sont responsables ceux qui exploitent des enfants mais aussi, par omission, sont responsables ceux qui voient et qui ne dénoncent pas ».

(Agência Brasil)

Nous avons ainsi créé une école, qui, de ce point de vue, fait lieu-même de centre d’accueil, pour informer, comprendre, ouvrir les yeux et protéger les enfants.

Mais je voudrais vous poser une question, amis et lecteurs de ce journal :
Nombreux sont les enfants de l'école qui vont aider leur papa dans les champs et passer une demi-journée à travailler la terre.
De plus, lorsqu’arrive la période des récoltes de riz, l'école se dépeuple plus d’une semaine, et nous retrouvons des enfants de 5 ans faisant un travail absolument pas conforme à leurs capacités. Sans oublier que le temps moyen pour arriver aux champs est d’une heure de marche.

Est-ce de l’exploitation ?

Ceci ne s'appelle-t-il pas aussi ‘culture’ ?
Nous, Association Santa Vitória, avons le droit d'empêcher, de modifier les coutumes d'une région ?

Je ne me suis jamais senti le devoir de réclamer. Ai-je tort ?

J'attends vos réponses avec impatience…

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