Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

12.9.08

Maria Delci - Une Femme Discrète

Qui sont les instituteurs de l'école “Robin Hood” ? Qui prépare la ‘merenda’ (le gros goûter) pour les 55 enfants ? Qui nous aide et comment ? Combien de personnes composent notre ‘troupe’ ?
Pour répondre à ces questions et à tant d'autres que nous entendons souvent, nous entamons une série de portraits de l’équipe.
À travers leurs mots, nous pourrons même, j’espère, mieux comprendre comment se passe la vie dans la région de Santa Vitória. Ce mois-ci, découvrons une nouvelle institutrice, Delci..



Maria Delci est une femme discrète, peu bavarde. Je savais qu’en allant lui poser des questions, je risquais de la bousculer et de ne repartir qu’avec des bribes de réponses, des chemins à demi parcourus, un léger tremblement des yeux et pour seul son, ...son silence.
Lorsque je lui demande de résumer sa vie en un mot, elle me sussurre : « Difficile, une vie difficile ».
Elle continue : « J’aurais aimé pouvoir continuer mes études. A l’époque, comme tu peux l’immaginer, étudier était encore plus impossible ! ».

Delci s’est mariée assez jeune, est vite tombée enceinte et son mari est parti chercher du travail dans une autre région quand Goiacy, leur fille, avait à peine 4 mois. Il n’est jamais réapparu. Aucun signe de vie.
Encore une mãe solteira, ces mères célibataires : « Ici c’est la norme ; ce qui est l’exception, c’est une femme avec un mari et leurs enfants vivant ensemble et ayant des projets communs », dit-elle sans émotion.

Delci, qui, à l’époque, avait déjà perdu son papa et sa maman, part vivre avec sa fille (toujours à Santa Vitória) chez sa grand-mère. Ils partageront la modeste retraite de cette dernière. Les bananiers, les vaches et le champ que cultive le frère de Delci leur apportent de quoi se nourrir.
« Ma grand-mère décèdera quelques années plus tard et je décide de partir dans notre capitale régionale, São Luis. Je travaille comme femme de ménage. Je ne suis pas restée très longtemps ».

C’est à son retour de São Luis que l’école « Robin Hood » à Santa Vitória prend forme. Il fallait choisir l’équipe pour encadrer le projet et les enfants.
Pour commencer, au risque de changer l’année suivante, il fallait des personnes qui avaient un vécu, qui connaissaient bien Santa Vitória et qui étaient respectées au sein du grand village.
« C’était une jolie chance pour moi. J’avais toujours rêvé d’être institutrice, de travailler avec des enfants ».

Aujourd’hui Delci est ‘mariée’ avec notre école, comme institutrice, depuis 4 ans ! Compte-t-elle se remarier un jour… avec un homme ? : « Je n’ai pas la vocation au mariage ! Désormais je me suis habituée à vivre seule avec ma fille ».

Cela n’est pas le cas de Goiacy, qui me demande, un grand sourire aux lèvres, de préciser dans mon article qu’elle est célibataire et qu’elle n’a pas d’a priori vis-à-vis des français !

Delci, pour conclure, as-tu un message pour nos lecteurs ?

Son regard préoccupé, ses yeux droits dans les miens, crient un ‘au secours’ silencieux.
J’insiste.
Cherchant ses mots, hésitante, puis, dans un souffle, elle se libère... :
« Je voudrais qu’on sache que le Brésil est un pays merveilleux, mais qui a besoin du soutien des gens qui, en s’unissant, peuvent changer le destin de nos enfants.
Et merci, merci à tous pour cette merveilleuse école ».

Merci à toi Delci, et encore.. mille excuses.



Parrainage : Stop Ou Encore ?

Pour diverses raisons que nous vous exposons ci-joint, nous pensons modifier le fonctionnement du parrainage.

Notre école compte aujourd’hui 56 élèves de 4 à 7 ans, grâce aux parrainages et aux dons divers que nous recevons.
C’est l’ensemble de ces sommes qui nous permet de financer le fonctionnement de l’école et le repas servi chaque jour.

- Nous n’avons, malheureusement, pas un parrain pour chaque enfant et bien entendu, à travers les parrainages, c’est en fait toute l’école qui est soutenue. Il n’est en effet pas question de faire des différences entre un enfant parrainé et un enfant non parrainé.

- Notre cycle scolaire ne dure que trois à quatre ans et de nombreux mouvements des familles font que nous devons assez régulièrement changer l’enfant qui personnalise le parrainage. Avec les inconvénients en conséquence: parrain déçu, difficultées pour notre gestion sur place et au siège..

- Certains Parrains, et c’est normal, envoient des petits cadeaux à leur filleul, et cela nous met souvent en difficultés devant les enfants qui n’ont pas de parrain désigné.
De simple courriers peuvent parfois créer des jalousies, qui découlent, de la part des parents et des enfants, d’une incompréhension, voir d’une certaine tristesse.

De ce fait, nous cherchons à abandonner cette personnalisation à travers un seul enfant, au profit d’un parrainage global de l’école.

La différence ?

Pour l’objectif que vous vous fixez en rejoignant l’Association, il n’y en a pas.
Dans la forme, au lieu d’avoir un enfant nommé sur lequel donner des nouvelles, le parrain recevra régulièrement les informations sur le déroulement de l’école avec, en fonction de “l’actualité”, la découverte de chacun des enfants.

Qu’en pensez-vous?

ASSOCIATION SANTA VITORIA


Le parrainage personnalisé est un effet de mode depuis quelques années déjà. Il permet de ‘fidéliser’ le donateur, mais aussi de mieux prévoir son propre budget pour l’année.
Je pense qu’il faut être précis: un parrainage n’offre pas la possibilité à l’enfant d’aller à l’école, mais à TOUS les enfants d’aller à l’école.
Nous sommes dans un acte de partage, alors pourquoi ne pas parrainer l’école dans son ensemble?
J’attends vos réactions. Le débat est lancé.

Bien à vous,

Cédric de Giraudy
Président Association Santa Vitoria

Geane

Qui sont les instituteurs de l'école “Robin Hood” ? Qui prépare la ‘merenda’ (le gros goûter) pour les 55 enfants ? Qui nous aide et comment ? Combien de personnes composent notre ‘troupe’ ?
Pour répondre à ces questions et à tant d'autres que nous entendons souvent, nous entamons une série de portraits de l’équipe.
À travers leurs mots, nous pourrons même, j’espère, mieux comprendre comment se passe la vie dans la région de Santa Vitória. Ce mois-ci, découvrez Geane, maîtresse dès les balbutiements de l'école.



Geane avait déjà exercé sa fonction de maîtresse, pendant un an, dans l'école de padre Ambrogio, le moine ami qui m'a laissé l'héritage moral de créer une nouvelle école et de continuer son projet concernant l'éducation dans la région.
Je me souvenais d'elle, je l'avais même interviewée dans un des mes ‘documentaires’ à la caméra, et j’ai toujours pensé qu’elle pouvait faire une maîtresse de qualité et d'expérience pour notre école.

Geane a 30 ans, elle a deux enfants, Henrique, 12 ans et Mateus, 10 ans. José, son mari, 41 ans, vient tout juste de rentrer de Guyane française, où pendant un an il a été chercheur d'or, un “garimpeiro”, clandestin. Une activité très dure et très risquée. Mais de toute façon, comme il dit lui-même, il a gagné plus d'argent que s'il était resté à Santa Vitória en travaillant dans son petit bar, ouvert il y a quelques années déjà, et aujourd'hui fermé.

Lorsqu’ils se sont mariés, Geane avait à peine 16 ans. Aujourd'hui, elle réussit à concilier son travail le matin à l'école et son ‘travail’ de maman, à la maison.
C’est une belle organisation, parce qu'à Santa Vitória il n'existe pas de four à micro-ondes ! Il n'existe pas d'aspirateur !. Et la poussière ne manque jamais dans ces maisons sans plafond !

Cédric : Geane, comment tu vois le rôle des femmes dans le Maranhão?

Geane : Sans vouloir nous glorifier, en général, je crois que les femmes sont bien plus intéressées à rendre leur vie meilleure, et celle de leur famille, que les hommes.
Ici, dans l'interior, lorsqu’apparaît une opportunité, très rare, d'amélioration et de croissance de notre vie, c’est la femme qui fera l'impossible pour l'obtenir. Et en même temps, elle assumera son quotidien de femme au foyer et de maman, sans jamais se plaindre, pour le bien de toute la famille.

Cédric : Qu’est ce que ça représente pour toi d’être maîtresse d’école?

Geane : C’est une grande joie et une satisfaction de pouvoir transmettre ce que nous savons à une autre génération.

Cédric : Quelles sont les difficultés rencontrées dans ton travail ?

Geane : Les parents des enfants de l'école n'ont pas la notion juste de l'importance que cela représente de nous aider nous, et leurs enfants. Car beaucoup ne sont pas ‘instruits’, beaucoup sont analphabètes.
Je voudrais qu'ils communiquent avec moi. Qu'il y ait une meilleure relation. Ils ne font pas les devoirs à la maison avec leur enfant, par exemple. Ils ne nous disent rien...
En revanche, attention à toi.., lorsque tu dois leur annoncer que leur enfant est désormais grand et doit rejoindre l'école publique ! Ils sont très attachés à notre école, mais le rapport instituteurs-parents n'existe pas.
Cela me désole parce que ça m'aiderait à mieux comprendre l'enfant et le comprendre aussi comme élève.

Cédric : Quelle est l'importance de l'école Robin Hood à Santa Vitória?

Geane : Nous sommes dans la phase et la tranche d'âge la plus importante pour l'enfant. C’est la base. A Santa Vitória, la tentation de ne rien faire est très forte. Nous avons un soleil chaud pendant toute l'année et un beau fleuve où se baigner. Les enfants jouent ensemble dans les rues toute la journée.
Ils doivent apprendre à aimer l'école, et ceci est notre épreuve qui, peut-être, est plus difficile à réaliser que chez vous, en France ou en Italie. Parce que si nous ne réussissons pas à leur donner le bon goût et le côté positif de l'école, ils ne voudront jamais continuer.
Ne pas avoir une école pour les préparer à la grande l'école, l’école publique, ce serait irresponsable !

Cédric : Geane, il y a deux ans, tu as vécu un des évènements les plus terribles qu’une maman puissent vivre ; comment parvient-on à continuer de sourire et à avoir le courage d'aller à l’école tous les jours?
(Geane était enceinte de 9 mois et les médecins d'une commune voisine ont laissé mourir le bébé dans son ventre..C’est elle, qui, ne sentant plus bouger le bébé, a dû crier afin qu'ils fassent quelque chose, et ils ont, avec des moyens préhistoriques et de façon épouvantable, extrait le corps du bébé déjá mort)

Geane : En levant la tête et avec l'aide de Dieu. Nous sommes catholiques pratiquants. Pour moi, Dieu est la solution. Il faut avoir beaucoup de foi à l’intérieur de soi. Je lui confie mes maux. C’est comme si j'avais très soif, en plein milieu du désert, et que quelqu'un arrivait avec un verre d'eau.

Cédric : Pour terminer, qu'est-ce que tu voudrais dire aux lecteurs de notre Blog ?

Geane : Pour commencer, je voudrais remercier toutes les personnes qui pendant ces 4 premières années nous ont été proches et ont soutenu un village très pauvre en aides. On se sent moins seul.
Je voudrais remercier énormément aussi les personnes qui font ce Blog. Trop d'enfants ont besoin d'aide et il est primordial de le racconter. Nous parlons d'enfants et donc du futur.





Le MARANHÃO Est Un Des Etats Leader Du Travail Infantile

BRASÍLIA, 13 juin.

Sur 100 enfants qui vivent dans le Maranhão, environ 17 travaillent et n’obtiennent pas le succès scolaire pour des raisons liées à leur exploitation.

Renato Mendes, le coordinnateur de l'Organisation Internationale du travail (OIT), a expliqué qu'il existe deux types de statistique du travail infantile au Brésil :
– l’un qui présente les nombres absolus de cas d'exploitation d’enfants et d’adolescents,
– l'autre, qui présente des pourcentages comparés aux données régionales et nationales.
Le Nordeste du Brésil est leader dans les deux cas.

Mendes a montré que le profil du travail infantile au Brésil s'est modifié à partir de 2005.
Une grande partie des cas, qui, par le passé, étaient enregistrés surtout dans l’agriculture, existe aujourd'hui dans les centres urbains, surtout dans les emplois informels comme le travail infantile domestique, le travail dans les rues, ou encore les enfants entrainés et organisés à voler et dans le trafic de drogue.

« Dans les zones agricoles, il existe une situation culturelle d'acceptation du travail infantile.{...} Cela faciliterait les choses si la societé changeait son comportement culturel à l’égard de celui-ci, en informant les autorités sur l'existence, dans sa Comunauté, de situations de travail infantile ».

« Le statut de l'enfant et de l’adolescent est clair : le gouvernement, la societé et la famille sont responsables de la protection de l'enfant. Ils sont responsables ceux qui exploitent des enfants mais aussi, par omission, sont responsables ceux qui voient et qui ne dénoncent pas ».

(Agência Brasil)

Nous avons ainsi créé une école, qui, de ce point de vue, fait lieu-même de centre d’accueil, pour informer, comprendre, ouvrir les yeux et protéger les enfants.

Mais je voudrais vous poser une question, amis et lecteurs de ce journal :
Nombreux sont les enfants de l'école qui vont aider leur papa dans les champs et passer une demi-journée à travailler la terre.
De plus, lorsqu’arrive la période des récoltes de riz, l'école se dépeuple plus d’une semaine, et nous retrouvons des enfants de 5 ans faisant un travail absolument pas conforme à leurs capacités. Sans oublier que le temps moyen pour arriver aux champs est d’une heure de marche.

Est-ce de l’exploitation ?

Ceci ne s'appelle-t-il pas aussi ‘culture’ ?
Nous, Association Santa Vitória, avons le droit d'empêcher, de modifier les coutumes d'une région ?

Je ne me suis jamais senti le devoir de réclamer. Ai-je tort ?

J'attends vos réponses avec impatience…

Babosa, l’Aloe Vera, On En Trouve (Aussi) à Santa Vitória!

Souvent appelée la 'Plante Miracle', ou bien le ‘Guérisseur Naturel', l’Aloe Vera, Babosa au Brésil, pousse dans les climats chauds et secs.
Beaucoup de personnes la confondent avec un cactus, mais, en réalité, elle appartient à la famille des liliacées.
Elle survit là où d’autres plantes se faneraient et mourraient, en pouvant fermer ses porres et retenir l'eau de pluie très longtemps, et ainsi résister à de longues périodes de sécheresse totale.

Le mot Aloe dérive probablement du terme arabe ou hébreu qui signifie ‘amère'.

Elle trouve ses origines dans le continent américain et est probablement la plante curative et esthétique la plus employée dans l'histoire, en étant présente dans la pharmacopée de chaque culture depuis 5000 ans :

- Dans la Grèce antique, on la conseillait mélangée à du romarin, pour renforcer les dents.

- Dioscoride la décrit vastement dans son herbier médical (68 av. J-C.) et prétendait que le corps du Christ avait été recouvert et aromatisé avec de l’Aloe.

- Les Zulu' en faisaient bon et vaste usage comme antiparasitaire, cicatrisant et désinfectant intestinal.

- Plinio la recommandait pour les verrus, les fibromes cutanés, les tumeurs cutanées, les hémorroïdes et pour toutes les pathologies de l’intestin.

- Les égyptiens la définissaient comme "la Plante de l’immortalité". On s’en rapporte aux dessins et aux descriptions thérapeutiques dans un temple du 4300 a.j.c.
Il semble même qu'une servante de Cleopatre l'ajoutait aux crèmes de la reine.
Les reines égyptiennes lui attribuaient un rôle primaire dans leur grande recherche sur la beauté physique.

- Salomon s’en cultivait personnellement à des fins thérapeutiques.

- Les populations des Peaux-rouges l'utilisaient comme rajeunissant.

- Les Mayas l'utilisaient aussi pour nourrir les nouveau-nés.

- Gandhi disait que sa santé dépendait, en plus de la foi mystique, à l’habitude de se nourrir d'Aloe Vera.

- Christophe Colomb avait appelé l'Aloe «le médicament en pôt ».
Il faisait amener l'aloès sur la Santa Maria pour guérir et préserver les marins des maladies.

- On retrouve dans la Bible des références à L’Aloe vera, et la légende dit que Alexandre le Grand conquit l'île de Socrotra, dans l’Océan Indien, pour disposer d'une bonne réserve d'Aloe et pouvoir soigner les blessures de ses soldats en bataille.

Malgré cela, la rapide progression de la documentation de la science médicale dans le monde occidental et le déplacement du pôle de la civilisation vers des climats moins tempérés, ont porté à la baisse la popularité et la disponibilité de l’Aloe Vera, qui est ainsi tombée dans l’oubli.

Aujourd’hui, malgré l’efficacité des médicines chimiques, leur emploi prolongé et les interactions avec plusieurs substances et médicaments peuvent causer des effets collatéraux pour le patient.
Par conséquent, beaucoup de consommateurs et de scientifiques reviennent à considérer les plus traditionnelles et naturelles thérapies, qui, pendant beaucoup de temps, ont été ignorées.
De ce fait, l'Aloe Vera, encore une fois, attire l’attention parce que cette plante peut avoir beaucoup de bénéfices pour la santé comme pour le style de vie.


Les parties utilisées sont le latex des feuilles et le gel tiré de leur partie interne.
L'aloïne et ses dérivés sont les principes actifs majeurs de la feuille. Si ces substances ont une action sédative, antibiotique, purgative et analgésique, d'autres composants renforcent cette action bactéricide, fongicide et calmante : les acides aloétique et cinnamique.
L'aloe vera contient 7 des 8 acides aminés essentiels qui ne peuvent être fabriqués par l'organisme humain et qui lui sont indispensables.

Ses vertus sont réputées être :

- Excellent sur les blessures
- Apaisant les coups de soleil et les irritations
- Luttant contre de nombreux de problèmes de peaux
- Effet antibactérien
- Active l’irrigation et la circulation lymphatique
- Atténue les douleurs articulaires et musculaires
- Favorise les fonctions organiques
- Régénère et rééquilibre l’organisme déficient.

Employée régulièrement, elle ralentit le processus de vieillissement cellulaire, en favorisant l'élimination des radicaux libres.


Je me pose alors la question : comment se fait-il que les personnes de Santa Vitória ne soient pas encore éternelles ?

A Santa Vitória ils utilisent la Babosa pour :

- La beauté et le soin des cheveux des femmes :
En mélangeant la ‘bave’ de la plante avec du jaune d'oeuf.

- Contre les hémorroïdes :
En passant directement la bave de l’Aloe sur le postérieur.

- Comme médicament contre les vers, ou contre les problèmes intestinaux :
Ils congèlent des petits bouts de bave pour ensuite les utiliser comme suppositoires.

- Faire un sirop contre la grippe :
En mélangeant la bave avec du miel.

Marli et Dona Maria (voir photo), m’ont raconté que la Babosa, comme nous disions, est très, mais vraiment très amère !

Aujourd’hui rien a été encore prouvé par la Comunnauté scientifique sur l’efficacité de la plante Babosa contre le cancer, mais en 1998 la plante a atteint des prix absurdes.

Avec un livre intitulé : “O Câncer tem Cura” (“Il existe des soins contre le cancer”), le Moine romain Zago, a transformé l'image de la Babosa : de plante recommandée pour l'embellissement de la peau et des poils, elle est arrivée dans les pages des revues et des programmes de radio et de TV , présentée comme une arme puissante contre le cancer.

Sa notoriété soudaine a eu pour conséquence une recherche incroyable sur la Babosa.
Comme on pouvait s'y attendre au Brésil, elle est donc devenue objet de spéculation, en étant vendue à des valeurs absurdes et, pire encore, en pièces, permettant à des personnes peu scrupuleuses de vendre un autre type de plante, en la faisant passer pour la Babosa, profitant du peu de culture de la population sur l’identification des plantes.
De toute façon, la Communauté scientifique n'a encore rien prouvé à l’égard des conclusions du Moine romain sur l'efficacité de la Babosa contre le cancer.

D’autres études, en revanche, ont déjà montré que la Babosa renforce le système immunitaire et a une action anti-inflamatoire et antivirale.
Bien que l'utilisation de la plante a été approuvé aux Etats Unis pour des tests avec des patients atteints du SIDA et du cancer, depuis 1994, aucun résultat n'a encore été révélé.






Les émotions d'une belle aventure.

Quel joli mois de mai...
Nous avons reçu la visite de Michel et Nicole, un couple de français qui vivent à Côme.
En plus d’un excellent tour touristique, où ils ont fait connaissance avec les beautés cachées du Maranhão (Lençóis maranheses), la finalité du voyage était de découvrir notre école “Robin Hood”, l’équipe et les 56 petits adorables protagonistes.

Ce fut une très belle rencontre, où l'émotion a encore dépassé toute forme de rationalité ! Ou lorsque notre monde, dit civilisé, rencontre un monde lointain et perdu.
Les enfants et notre équipe avaient prévu l'accueil : une chanson spécialement pour eux, deux enfants de l'école ont lu un texte d'amitié, écrit par tous... et beaucoup d’amour, quelques larmes de crocodile, beaucoup de tentatives de communication, d’infinis sourires.

Tout n'avait pourtant pas très bien commencé. La saison des pluies avait décidé de faire des heures supplémentaires et la route était encore véritablement endommagée. A l’aller, la voiture s'est embourbée trois fois, et a fini par casser… C’est une autre voiture qui a dû venir nous chercher !
Mais c’était peu de choses par rapport au retour, où le chauffeur a dû inventer, au milieu de la forêt, un nouveau réservoir d'essence !!
Nous avons ainsi mis 7 heures de voyage pour rejoindre Barra do Corda, au lieu des habituelles 3 heures.

L'Association, l'école, l'équipe et surtout les enfants, remercient de tout leur coeur Michel et Nicole :
« Vous êtes si peu à s’être aventurés dans notre communauté, votre présence a été pour tous un grand moment de joie et de fraternité, inoubliable ».





Capacitação

Comme nous l’avions promis à notre équipe pédagogique, nous avons organisé ce qu’on appelle au Brésil, une «capacitação», c'est-à-dire une formation, presque un séminaire !

Le professeur, Marta, est une personne qui a déjà été responsable et coordinatrice d'une école dans une grande ville comme Teresina, et qui est, aujourd'hui même, responsable pédagogique d'une école ici à Barra do Corda.
Marta a accepté, bénévolement, pendant trois jours, d'aider nos enseignants.
En effet, ce sont eux qui avait sollicité une aide :
«A Santa Vitória nous n’avons pas les moyens pour continuer à nous former. Nous n'avons pas de bibliothèque, nous n'avons pas de journaux ou d’internet. Nous voudrions en savoir plus sur notre métier et pouvoir progresser dans le sens voulu par nos responsables ».

Comment ne pouvais-je pas faire de mon mieux pour les contenter ?...

Marta a très bien compris les grandes lignes de cette formation : mettre l'accent sur la psychologie, la patience, comment faire pour intéresser des enfants très jeunes pendant 4 heures sans perdre un élève en route… !
Nous sommes en parfaite harmonie avec notre objectif principal cette année : La qualité de la relation individuelle avec l’enfant.
C'est-à-dire, employer une pédagogie qui inclut tous les enfants, mais en considérant chacun avec le respect dû et la psychologie adaptée à la personnalité de l'enfant. Cela en tenant compte des problèmes éventuels que l’enfant rencontre à la maison.

Quelques temps auparavant, j’ai réussi à me procurer des livres sur la ‘pedagogia infantil’ recueillis à la ‘Secretaria da educação’ à São Luis, capital de l'état du Maranhão. Ils ont été très utiles pour accompagner le cours et nous les avons offert aux enseignants.

Le résultat a dépassé toutes nos attentes. Le rapport entre Marta et nos 7 membres de l'équipe enseignante a été très touchant. La formation s'est déroulée dans un climat positif de confiance, de sympathie, de respect et de grand travail pratique.
Le dernier soir, nous avons invité à dîner toute l’équipe. Gustavo, le nouveau et jeune instituteur, assis près de moi, m'a chuchoté : « Aujourd’hui, je me sens si important ».

Aujourd'hui, nous avons une équipe encore plus motivée, plus confiante dans ses moyens, avec plus d'idées, une équipe plus consciente de son engagement et de ses responsabilités.
Avec le temps, nous ferons un bilan des progrès effectifs dans les classes.


Artisanat

Le premier pas pour les cours d'artisanat a été franchi.
Au mois de mars, nous avons accompagné et invité à Santa Vitória, Dona Francisca, responsable de la “Casa do artesano” à Barra do Corda.
La réunion s'est déroulée en présence de 45 personnes intéressées.

L’objectif est de pouvoir créer une activité dans le village de Santa Vitória.
À travers l'activité, l’objectif est de dynamiser les relations et `secouer' un peu le village bien trop à l’arrêt.

Malheureusement, après cette réunion, le projet n’a pas beaucoup avancé, la principale cause étant une saison des pluies très dure, qui a bloqué la route de Santa Vitória.
Dona Francisca ne pourra pas, de toute façon, donner personnellement des cours parce que, comme vous le savez, Santa Vitória c’est loin.

Aujourd'hui, nous formons une personne, toujours grâce à l’appui de Dona Francisca, qui ira donner des cours d'artisanat à partir du mois de Juillet.

A bientôt pour des nouvelles…