Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

12.9.08

Babosa, l’Aloe Vera, On En Trouve (Aussi) à Santa Vitória!

Souvent appelée la 'Plante Miracle', ou bien le ‘Guérisseur Naturel', l’Aloe Vera, Babosa au Brésil, pousse dans les climats chauds et secs.
Beaucoup de personnes la confondent avec un cactus, mais, en réalité, elle appartient à la famille des liliacées.
Elle survit là où d’autres plantes se faneraient et mourraient, en pouvant fermer ses porres et retenir l'eau de pluie très longtemps, et ainsi résister à de longues périodes de sécheresse totale.

Le mot Aloe dérive probablement du terme arabe ou hébreu qui signifie ‘amère'.

Elle trouve ses origines dans le continent américain et est probablement la plante curative et esthétique la plus employée dans l'histoire, en étant présente dans la pharmacopée de chaque culture depuis 5000 ans :

- Dans la Grèce antique, on la conseillait mélangée à du romarin, pour renforcer les dents.

- Dioscoride la décrit vastement dans son herbier médical (68 av. J-C.) et prétendait que le corps du Christ avait été recouvert et aromatisé avec de l’Aloe.

- Les Zulu' en faisaient bon et vaste usage comme antiparasitaire, cicatrisant et désinfectant intestinal.

- Plinio la recommandait pour les verrus, les fibromes cutanés, les tumeurs cutanées, les hémorroïdes et pour toutes les pathologies de l’intestin.

- Les égyptiens la définissaient comme "la Plante de l’immortalité". On s’en rapporte aux dessins et aux descriptions thérapeutiques dans un temple du 4300 a.j.c.
Il semble même qu'une servante de Cleopatre l'ajoutait aux crèmes de la reine.
Les reines égyptiennes lui attribuaient un rôle primaire dans leur grande recherche sur la beauté physique.

- Salomon s’en cultivait personnellement à des fins thérapeutiques.

- Les populations des Peaux-rouges l'utilisaient comme rajeunissant.

- Les Mayas l'utilisaient aussi pour nourrir les nouveau-nés.

- Gandhi disait que sa santé dépendait, en plus de la foi mystique, à l’habitude de se nourrir d'Aloe Vera.

- Christophe Colomb avait appelé l'Aloe «le médicament en pôt ».
Il faisait amener l'aloès sur la Santa Maria pour guérir et préserver les marins des maladies.

- On retrouve dans la Bible des références à L’Aloe vera, et la légende dit que Alexandre le Grand conquit l'île de Socrotra, dans l’Océan Indien, pour disposer d'une bonne réserve d'Aloe et pouvoir soigner les blessures de ses soldats en bataille.

Malgré cela, la rapide progression de la documentation de la science médicale dans le monde occidental et le déplacement du pôle de la civilisation vers des climats moins tempérés, ont porté à la baisse la popularité et la disponibilité de l’Aloe Vera, qui est ainsi tombée dans l’oubli.

Aujourd’hui, malgré l’efficacité des médicines chimiques, leur emploi prolongé et les interactions avec plusieurs substances et médicaments peuvent causer des effets collatéraux pour le patient.
Par conséquent, beaucoup de consommateurs et de scientifiques reviennent à considérer les plus traditionnelles et naturelles thérapies, qui, pendant beaucoup de temps, ont été ignorées.
De ce fait, l'Aloe Vera, encore une fois, attire l’attention parce que cette plante peut avoir beaucoup de bénéfices pour la santé comme pour le style de vie.


Les parties utilisées sont le latex des feuilles et le gel tiré de leur partie interne.
L'aloïne et ses dérivés sont les principes actifs majeurs de la feuille. Si ces substances ont une action sédative, antibiotique, purgative et analgésique, d'autres composants renforcent cette action bactéricide, fongicide et calmante : les acides aloétique et cinnamique.
L'aloe vera contient 7 des 8 acides aminés essentiels qui ne peuvent être fabriqués par l'organisme humain et qui lui sont indispensables.

Ses vertus sont réputées être :

- Excellent sur les blessures
- Apaisant les coups de soleil et les irritations
- Luttant contre de nombreux de problèmes de peaux
- Effet antibactérien
- Active l’irrigation et la circulation lymphatique
- Atténue les douleurs articulaires et musculaires
- Favorise les fonctions organiques
- Régénère et rééquilibre l’organisme déficient.

Employée régulièrement, elle ralentit le processus de vieillissement cellulaire, en favorisant l'élimination des radicaux libres.


Je me pose alors la question : comment se fait-il que les personnes de Santa Vitória ne soient pas encore éternelles ?

A Santa Vitória ils utilisent la Babosa pour :

- La beauté et le soin des cheveux des femmes :
En mélangeant la ‘bave’ de la plante avec du jaune d'oeuf.

- Contre les hémorroïdes :
En passant directement la bave de l’Aloe sur le postérieur.

- Comme médicament contre les vers, ou contre les problèmes intestinaux :
Ils congèlent des petits bouts de bave pour ensuite les utiliser comme suppositoires.

- Faire un sirop contre la grippe :
En mélangeant la bave avec du miel.

Marli et Dona Maria (voir photo), m’ont raconté que la Babosa, comme nous disions, est très, mais vraiment très amère !

Aujourd’hui rien a été encore prouvé par la Comunnauté scientifique sur l’efficacité de la plante Babosa contre le cancer, mais en 1998 la plante a atteint des prix absurdes.

Avec un livre intitulé : “O Câncer tem Cura” (“Il existe des soins contre le cancer”), le Moine romain Zago, a transformé l'image de la Babosa : de plante recommandée pour l'embellissement de la peau et des poils, elle est arrivée dans les pages des revues et des programmes de radio et de TV , présentée comme une arme puissante contre le cancer.

Sa notoriété soudaine a eu pour conséquence une recherche incroyable sur la Babosa.
Comme on pouvait s'y attendre au Brésil, elle est donc devenue objet de spéculation, en étant vendue à des valeurs absurdes et, pire encore, en pièces, permettant à des personnes peu scrupuleuses de vendre un autre type de plante, en la faisant passer pour la Babosa, profitant du peu de culture de la population sur l’identification des plantes.
De toute façon, la Communauté scientifique n'a encore rien prouvé à l’égard des conclusions du Moine romain sur l'efficacité de la Babosa contre le cancer.

D’autres études, en revanche, ont déjà montré que la Babosa renforce le système immunitaire et a une action anti-inflamatoire et antivirale.
Bien que l'utilisation de la plante a été approuvé aux Etats Unis pour des tests avec des patients atteints du SIDA et du cancer, depuis 1994, aucun résultat n'a encore été révélé.






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