Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

9.12.09

Une défaite pour mieux rebondir ?

Comme vous le savez déjà, si vous suivez notre Blog, l’Escolinha Robin Hood ‘sponsorise’ la jeune équipe féminine de foot de Santa Vitória ! Une fois par an, nous achetons notamment un ballon et un jeu de maillots..

En ce mois de novembre, un grand tournoi attendait nos joueuses, dans la ville de São Roberto, dont l’équipe est l’ennemi juré !



10 équipes réparties en 2 groupes. Petit terrain pour des matchs en 50 minutes, à 6 contre 6.
Une prime de 1000 réais (400 euros) pour le vainqueur et, pour le finaliste, de 500 réais (200 euros), ce qui est record pour la région.
Voilà pour les chiffres !

Nos filles ont brillamment atteint les demi-finales, après avoir terminé à la première place de
leur groupe.

Elles se sont finalement inclinées 2 à 0 face à São Raimundo, futur vainqueur du tournoi (face à São Roberto)..aux portes de la finale !


Une demi-finale rocambolesque, où le ballon semblait ne pas vouloir entrer dans les cages adverses. Entre des buts ‘tous faits’ incroyablement ratés par nos attaquants mais aussi des cages adverses certainement trop petites !!
Comme cela arrive souvent dans le football, après avoir raté nombre d’occasions, en toute fin de partie, les filles d’en face ont marqué deux buts coup sur coup. Assommées, nos jeunes footballeuses, sont reparties ‘meurtries’, et, une fois revenues à Santa Vitória, elles en pleuraient encore !

Nous avions prévu, avec l’éventuel gain, d’essayer petit à petit, d’améliorer leurs conditions d’entrainement et d’acheter des chaussures pour chacune d’elles. Ce sera pour une prochaine fois ! On se l’est promis...

Pour accompagner les photos, je dois vous raconter le parcours qu’elles ont fait à chaque matchs, pour rejoindre la ville où avait lieu le tournoi : rendez-vous au bord du fleuve Mearim de Santa Vitória ; traversée du fleuve en canoë, puis, 40 minutes à pied, afin d’arriver dans un village intermédiaire où une voiture les amenait à São Roberto en une demi-heure.














Déménagement !

Il y a cinq ans, lorsque j’ai décidé, martel en tête, de recréer une petite école à Santa Vitória, mon projet a toujours été d’être ‘logé’ là où, à l’époque, il existait l’école « Maria Menina » de Padre Ambrogio (notre prédécesseur), dans la paroisse du village. Un lieu calme, très accueillant et où l’espace est roi.
A l’époque, de grandes contraintes avaient empêché le projet de se concrétiser.
Aujourd’hui, après d’âpres aventures, c’est chose faite !

Bien évidemment, cette nouvelle étape dans la vie de notre escolinha, est provisoire. Nous sommes dépendants du bon vouloir des padre capucins, qui, comme vous le savez, ont un système de roulement et sont mutés tous les deux ans.
Frei Messias, le jeune père capucin, qui a convaincu ses supérieurs pour notre venue dans la paroisse, ne devrait en effet pas rester.

Cela dit, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le bâtiment que nous occupions encore il y a quelques jours, nous appartient aujourd’hui! Grâce à la générosité d’un formidable donateur, nous savons que, quoi qu’il advienne, nous possédons notre propre immeuble.
Pour mémoire, ce bâtiment est une vieille église évangélique. Il se sera passé plus d’un an et demi depuis la mise en vente de ce bien. Un an et demi durant lequel le prix n’a cessé de jouer au yoyo, durant lequel les négociateurs ont joué avec nos nerfs, et où il a fallu comprendre QUI vendait, et comment se protéger d’un tel achat.



Quelle est notre idée ?

Nous comptons réformer, petit à petit, notre bien acheté. Repousser les murs, donner un ‘coup de neuf’ à l’intérieur et faire de l’impraticable jardin, un lieu de récrée et de cultures diverses (plantes, arbres fruitiers..).
Nous nous fixons un délai de deux années.
Pendant ce temps, en plus des travaux, nous mettons sur place un nouveau chantier : développer un pôle culturel à Santa Vitória, où les jeunes pourraient goûter au théâtre, à la musique, à la peinture, à la littérature sous la forme d’une bibliothèque, ..Bref, un lieu d’expression artistique.

C’est un beau projet à l’état de projet qui ne se développera véritablement qu’avec beaucoup de moyens.
Je recherche aujourd’hui des appuis dans notre région maranhense et nous demandons aussi l’aide du gouvernement brésilien.

Quel plus beau cadeau de Noël que de pouvoir offrir au village et à ses enfants, une nouvelle école et un futur qui se concrétise ?