Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

10.1.11

Vive notre drapeau !

Notre Escolinha a enfin son drapeau !
Un drapeau, un orgueil, nos couleurs, un étendard au vent qui représente notre projet, les enfants, l’Escolinha Robin Hood !

Depuis trois ans, nous le faisions murir et dessiner à chaque nouvelle classe en expliquant aux enfants qu’il s’agissait d’inventer notre propre drapeau, celui de leur école.

C’est finalement un enfant de 5 ans et demi qui a eu l’honneur de voir son dessin élu par le sérieux jury composé de notre équipe d’instituteurs.
Nous avons opté pour le dessin de l’élève Jackson : très original dans son format et tout à fait dans les tons de notre école.

Ce drapeau nous accompagnera durant toute la vie de l’Escolinha et vous pourrez le découvrir sur les nouveaux uniformes 2011, où il tiendra compagnie aux drapeaux de la France, de l’Italie et du Brésil. Tout un programme !
A suivre...

La couturière de l'Escolinha !

Dinalva, atelier « Raio de Sol » à Barra do Corda..
Cela ne vous dit probablement rien et pourtant c’est bien ici que tout commence pour nos élèves et notre équipe!
Dinalva et nous, depuis toujours, travaillons en étroite collaboration, afin de créer les uniformes des enfants de l’Escolinha.

L’uniforme, au Brésil, est obligatoire dans les écoles ; la Farda (l’uniforme) a au moins deux raisons valables et difficilement contestables d’exister pour les brésiliens:

- Distinction et fierté de représenter son école
- Praticité pour les familles qui n’ont pas les moyens d’acheter de nombreux vêtements.

Bien évidemment, les enfants, comme toute l’équipe Robin Hood d’ailleurs, sont fiers de LEUR uniforme.
C’est le premier symbole de notre petit monde de l’éducation qu’est l’Escolinha Robin Hood !


Dinalva a ouvert son Atelier il y a maintenant 8 ans.
Elle n’a jamais pris de cours ni travaillé pour quelqu’un..C’est un don naturel !
Elle connait bien la réalité de Santa Vitória car elle y a habité pendant 10 années durant son enfance.
Dinalva rêve de pouvoir un jour agrandir son Atelier, d’avoir davantage de choix de tissus qu’elle pourrait acheter directement aux fournisseurs et posséder des machines à coudre industrielles qui lui permettraient de doubler sa production journalière en passant de 25 à 50 tee-shirts par jour.
Pour l’instant, elle travaille seulement avec une aide-couturière.
C’est une excellente couturière, toujours à la recherche de l’idée nouvelle qui va toucher son client.

Comme tous les deux ans, nous aurons cette année un nouvel uniforme pour l’Escolinha.
Il a été conçu suite à de nombreux rendez-vous avec notre couturière, suite à quelques idées abandonnées - des plus farfelues aux bien trop sérieuses, suite à quelques essais et quelques essayages sur top models improvisés, et suite à un choix drastique qui devait forcément éliminer d’autres uniformes - peut-être meilleurs, nous ne le saurons jamais..

Vous le découvrirez, en exclusivité, dès la rentrée scolaire prévue le 21 février…
En attendant, laissons les petits doigts de fée de Dinalva, coudrent entre 130 et 160 uniformes.

3.1.11

"Conscience noire" et Fin d'année scolaire

Comme vous le savez maintenant, le mois de décembre au Brésil correspond aussi à la fin de l’année scolaire.
Notre dernière semaine de cours a été entièrement dédiée à une « Fête Culturelle » :
en décembre dernier, nous avions coché sur le calendrier 2010, la date du 20 novembre, qui correspond au jour de la conscience noire au Brésil.
Et pourquoi pas en faire deux journées, les 7 et 8 décembre, pour boucler notre année scolaire ?..



Petit Historique


Au Brésil, le 20 novembre, c’est la date de commémoration de la mort du leader Zumbi dos Palmares. ‘Dia national da consciença negra’, est la célébration d’une prise de conscience de l’importance de la communauté noire au Brésil, de sa force économique et du besoin de reconnaissance et d’existence.

Zumbi dos Palmares incarne la lutte pour la liberté. Son histoire se situe dans le Brésil du 17ème siècle, où Salvador était alors la capitale.
A cette époque, des mouvements de révolte sont concentrés dans les Quilombos, communautés territoriales d’esclaves, d’indiens ou de blancs marginaux en fuite. Les Quilombos deviennent progressivement un ensemble de villes fortifiées, organisées politiquement et socialement pour résister aux colonisateurs. La plus célèbre des Quilombos était Palmares car elle a résisté, tout au long du 17ème siècle, aux portugais et aux hollandais.

Il faut attendre 1971 pour que se crée un mouvement noir de reconnaissance de Zumbi comme le premier héros noir brésilien à commémorer.
Mais ce n’est qu’en 2003 qu’une loi institue le 20 novembre comme journée de la commémoration de la conscience noire.



Afin de faire passer de doux messages de tolérance, nous avons travaillé la fibre artistique : danse, théâtre, petits poèmes, marionnettes..











Un ‘défilé de mode', a vu passer des personnalités ‘noires’ comme Nelson Mandela, Barack Obama, le ‘roi’ du football Pelé et d’autres personnages historiques brésiliens comme Zumbi dos Palmares (leader de la lutte contre l’esclavage) ou Daiane dos Santos (gymnaste aux multiples médailles)…



C’est ainsi que s’est conclue notre sixième année scolaire. Une dernière semaine qui résume divinement bien notre année tout entière : travail, éducation, culture, divertissement!