Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

12.9.12

Un avenir pour l'Escolinha...

Comme vous le savez déjà, cela fait maintenant huit années que notre ‘petite école perdue dans la forêt’ subsiste. Cette école, créée en 2004, fut, d’une certaine façon, l’héritage d’un missionnaire capucin indépendant qui œuvrait dans l’état du Maranhão depuis 25 ans.
Père Ambrogio avait créé l’école Maria Menina et, jusqu’à sa mort, l’avait portée à bout de bras.

Continuer l’œuvre d’un ‘professionnel’ est chose ardue ! Aider son prochain est un dur labeur où il faut commencer par se retrousser les manches. Avec une dose de bonne volonté mais certainement aussi une bonne moitié de folie, nous avons réussi là où personne ne nous attendait. Là où personne n’était jamais arrivé auparavant. Contre vents et marées, contre corruption et cowboys et sans l’aide d’aucune institution, nous sommes parvenus à ressusciter l’Escolinha à Santa Vitoria et en faire un exemple dans toute cette région du Maranhão, grande comme la France.
Pour cela, je parle en mon nom, j’ai beaucoup sacrifié. Je l’ai fait en connaissance de cause.

J’ai travaillé avec passion, enthousiasme, humilité, intégrité et tout l’amour que je pouvais apporter, avec foi et parfois du courage dans un univers bien plus rude que le nôtre.
Je l’ai fait en tant que volontaire et sans aucun but lucratif.

Aujourd’hui, pour des raisons personnelles évidentes, je dois retourner vivre en Europe. Sans ma présence, sans une figure, sans une institution, l’Escolinha Robin Hood claquera à 80 enfants, ses portes à jamais. Une école reconnue indispensable à la communauté, par la communauté elle-même.

L’école continuera probablement jusqu’en décembre 2013.




Je fais appel à vous : si vous connaissez des personnes qui pourraient donner de leur temps pour les enfants de Santa Vitoria..Contactez-nous. L’école existe, ainsi que le matériel, une équipe stable, des règles de travail… Il ne manque qu’une, ou plusieurs personnes pour se relayer et assurer la continuité de l’œuvre. J’assumerai la transition.

Cédric de Giraudy
Président Ass. Santa Vitoria et Responsable de l'Escolinha Robin Hood

11.9.12

Pendant ce temps à Santa…




Une Journée Culturelle « Fruits et Légumes » afin d’apprendre aux enfants à reconnaître les fruits et les légumes et à leur donner de la valeur ! Théâtre, chansons..et vitamines au programme !

 


La fête des pères à l’Escolinha ! (12 août au Brésil)

 C’est la fête des mamans qui est toujours célébrée dans toutes les écoles du Maranhão, mais jamais celle des papas !..Sauf chez nous…




Hommages, textes créés et lus par nos instituteurs et les enfants, chansons, un petit souvenir porte-clés inventé par les enfants, un grand goûter et beaucoup d’émotions.  

 

 



Une famille à Santa…

 

 


La famille des enfants Marksuel et Maria Cristina. Des parents très attachés à leur Escolinha. A leur arrivée au village, ils ont acheté une petite maison pour 3.000 réais (1.500 euros) qu’ils payent en 25 fois ! Si l’école devait s’arrêter, Marksuel aurait bientôt l’âge d’entrer à l’école publique, mais ils ne savent pas comment ils pourraient acheter les fournitures scolaires.




Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un champ, il reste le fleuve. Certains disparaissent parfois plusieurs nuitées pour pêcher (ceux qui possèdent un canoé). Quand la pêche est bonne, ils peuvent vendre leurs prises.

Aucune canne à pêche, ce sont eux qui fabriquent leur matériel ! Il faut en moyenne 30 jours pour faire un filet.

D’autres vont chercher du sable sur les bords du fleuve, sable utilisé dans la construction et travaux des maisons.  

 



 




 
Notre Escolinha continue de bourdonner ! Lecture, dessins, repas, ..la ruche n’est jamais au repos !