Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

8.12.11

Les Journées de la Santé et de l’hygiène

Les 24 et 25 novembre ont été l’occasion d’une de nos chères « Journées Culturelles », dédiée, cette fois, à la santé et à l’hygiène.
Les instituteurs avaient tous un programme chargé. Ils devaient à la fois impliquer les enfants et informer les parents sur les formes de maladie les plus communes que l’on rencontre dans la région ; comment les reconnaitre et comment réagir.


Malheureusement, nous n’avons trouvé aucun médecin de Barra do Corda qui accepte de se déplacer jusqu’à Santa Vitória. Du coup, nos instituteurs perdaient un peu en légitimité lors des exposés.



Heureusement, Ducinalva, une maman d’élève est venue nous prêter main forte en qualité ‘d’agent de santé’ (fonction administrative) au village.







Exposés, mises en scènes, ateliers...




































6.12.11

Maman instite et Bébé!

Trois institutrices qui ont accouché de trois merveilleux bébés cette année à l'Escolinha, il faut bien s'organiser, à l'heure du repas servit aux enfants de l’école!

15.11.11

Santa Vitória entame son deuxième mois sans eau dans les foyers


La pompe qui distribue l’eau du puits à travers les tuyaux et jusqu’aux maisons, ne fonctionne plus.
Malgré de multiples tentatives de réparations diverses et folkloriques, elle n’a absolument plus la force de distribuer l’eau dans les maisons du grand village.

Les habitants ont repris l’habitude de se baigner au fleuve et d’aller chercher l’eau de ce même fleuve pour la boire.
Comme à l’époque.. à un ‘détail’, de nos jours, le fleuve est bien plus pollué.

Pour l’instant, la situation est bloquée et tout le monde attend un geste du Maire de Barra do Corda qui a promis de fournir une nouvelle pompe.
Notre Escolinha en pâtit et pourrait bien fermer ses portes plus tôt cette année (fin d’année scolaire au Brésil).

L’eau est un bien si précieux quand elle vient à manquer...














On remplit des bidons d'eau du fleuve, on se lave au fleuve















..Ensuite, on transporte l'eau comme on peut














La pompe et Francisquin, son responsable au village
























Aurenir, l'élève, et sa maîtresse d'Escolinha, Milena, observent



Les jours de pluie, chacun fait de son mieux pour récupérer de l'eau!

31.10.11

Salut à tous! Je suis de retour à Santa Vitória!
Heureux de retrouver les enfants de l’Escolinha...Embrassades, retrouvailles et leur façon de prononcer et 'écorchouiller' mon nom,..ça me manquait!
Ils vont tous très bien, en bonne santé, sereins et ils vous font un p’tit coucou.


12.9.11

Festa Junina

 

H

Historiquement, la festa Junina est une fête païenne correspondant au solstice d’été célébré depuis le Moyen-âge dans l’Europe entière. Au Brésil, la tradition de fêter le jour de la Saint Jean est venue d’Europe, avec la Cour du Portugal et a très vite été intégrée au folklore local des peuples indigènes et noirs. Les commémorations débutent le 12 juin, veille du jour de Saint Antoine, patron des fiancés au Brésil et se terminent le 29 juin, jour de la Saint Pierre. Le point culminant des fêtes est la nuit du 23 au 24 juin, la nuit de la St Jean.

Ces fêtes, appelées festa Junina, sont marquées par la présence des feux "fogueiras" qui illuminent le ciel du mois de juin. Feux autour desquels les gens se rassemblent et célèbrent amicalement de faux mariages. Le tout dans la bonne humeur.
Les danses qui animent les fêtes viennent notamment de France, il s’agit du quadrille "a quadrilha", danse qui est apparue à la fin du XVIII° siècle et qui, partie des nobles salons est devenue une danse de caractère populaire.


Autour des fogueiras et après la danse quadrilha il importe de se restaurer et se désaltérer. Une festa Junina, pour être authentique, se doit d’offrir à tous les yeux émerveillés, une nourriture typique d’un jour de fête. Ne pourront manquer, ni le arroz-doce, ni le bolo de fubá, ni le bolo de coco, ni la canjica, ni la douce cocada, la creme de milho, le cuzcus de milho, le vinho quente.

Afin de fêter l’évènement, nous avons fait danser, selon la tradition populaire, les enfants de l’Escolinha.

Sous une journée particulièrement chaude, notre équipe a travaillé d’arrache-pied dès 6h30 du matin, afin de préparer le spectacle.

Les nombreuses répétitions de ces derniers mois méritaient une vraie scène.

Il a donc fallu construire le Arraià (la piste de danse pour la quadrilha) mais aussi une petite baraque où, le soir venu, nous avons vendu de la nourriture typique, cuisinée par notre équipe (et par des amis et parents d’élèves venus en renfort), afin de récolter quelques sous (quelques sous qui serviront à financer les prochaines Journées Culturelles de notre Escolinha).

A l’arrivée, un soir de rêve pour nos enfants, un soir de fête pour le village tout entier, une journée de progrès et d’orgueil pour notre équipe où chacun a véritablement travaillé de façon solidaire et sans relâche.

Les enfants de l’école ont beaucoup appris pendant ces semaines de répétitions : sur l’art, la coordination en groupe, sur cette danse folklorique de leur région et donc sur leur propre culture et leurs propres traditions.

C’est ça aussi l’Escolinha Robin Hood, une ouverture sur le monde qui passe par un apprentissage de ses propres racines.


5.9.11

Exposition Photographique

Exposition Photographique : le 29 septembre à Milan !
Les plus jolies photographies de notre école exposées, pour fêter nos 7 ans d'apprentissage, 7 ans d'aide au développement, 7 ans de culture, 7 ans d'Amour et de Partage !

5.6.11

La Journée des Indios

Nous avons rassemblé les enfants dans la grande salle de réunion et formé une seule classe.
Nous avons fabriqué un grand panneau où nous avons exposé des objets utilisés par les Indios.

Parmi ces objets figuraient des arcs, des flèches et des lances.





Nous avons fait aussi une présentation des plantes typiques et alimentaires : Urucum une plante utilisée par les Indios pour peindre le corps dans les fêtes ; Erva Cidreira, une plante utilisée comme remède ;
du manioc et des pommes de terre, utilisés dans l'alimentation.












Pour le repas des enfants nous avons servi du Beiju, fait à partir de tapioca, avec un jus d’acerola, un fruit qui contient bien plus de vitamines que l’orange alors qu’il est au moins dix fois plus petit !.

Ensuite, les enfants ont assisté à un film brésilien sur les Indios (« Tainá »), l’histoire d’une fille Indios qui lutte pour protéger les animaux dans la forêt.
Ils ont ainsi pu retrouver certains objets, et certaines coutumes que les instituteurs leur avaient expliqués.

Pour terminer la journée, nous avons peint à la gouache le visage des enfants !

Les instituteurs avaient préparé un petit souvenir pour chaque élève.

L'objectif, vous l’aurez compris, était de sensibiliser et faire découvrir la culture Indios aux enfants, tout en leur faisant prendre conscience que les Indios étaient les premiers habitants du Brésil.













(Photos de MARIA APARECIDA)

Atelier de créations pédagogiques

Dans le cadre de nos évènements annuels, avec nos fameuses « Journées Culturelles », la première session a été dédiée cette année à l’amélioration du travail pédagogique de nos instituteurs et les façons, pour les enfants, d’étudier en s’amusant.

L’idée est, pour cette journée, que CHAQUE instituteur, stagiaires compris, invente des jeux pédagogiques créatifs essentiels au bon développement de l’élève et les présente aux autres instituteurs. Cela tout en faisant participer les enfants à ces jeux, afin de mesurer l’impact en direct ! Cela va même au-delà d’une participation des enfants, puisque certains instituteurs ont directement fait présenter leurs idées par les élèves eux-mêmes !!

Si le matériel est retenu intéressant par l’équipe, il sera adopté en salle de classe par tous les instituteurs.
Un moyen pratique et concret pour travailler certaines notions et vérifier, de façon ludique, si les enfants n’ont pas de retard par rapport au tableau de marche prévu!

Cet évènement a été organisé et mis en pratique par, le choix était inévitable, notre coordinatrice pédagogique, Marinete !

Exemples :

Atelier « Arbre de la vie » pour les voyelles et les consonnes, ou l’atelier « Bingo » sur les nombres..
En opposant par exemple les filles et les garçons, en leur posant une question, puis on vérifie qui a le plus de bonnes réponses.











Dans certains ateliers, les élèves se mesurent en binôme, un élève un peu plus en avance fait équipe avec un élève un peu plus en retard et l’aide.

Des Ateliers de mémoire”, afin de mémoriser les numéros, les lettres et les couleurs.
En créant par exemple, une petite pêche de poissons coloriés, l’élève qui réussit à attraper un poisson, doit donner sa couleur ainsi que le numéro ou la lettre qui se trouve sur le poisson.















Des ateliers “Piste” sur les numéros et les mots avec, par exemple, un jeu de dés où l’élève avance uniquement s’il répond correctement aux questions.












Et encore divers ateliers pour donner envie aux enfants d’apprendre !!

..Comme écrivait Montaigne : "Enseigner, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu".


6.5.11

Enfin..Voici Notre Film 2010-2011!




Cette fois-ci, au lieu de faire un film d’images prises sur le vif, en ‘immersion’, nous avons construit notre propre film. Un film qui devra, s’il est réussi, recréer l’ambiance de nos classes et de notre école.

Cette nouvelle façon de tourner en version ‘cinéma’, plutôt qu’en version documentaire, a permis la participation active des élèves en tant que vrais petits acteurs et celle de notre équipe comme assistant réalisateur !

13.4.11

Les P'tits Nouveaux

Comme chaque année, de nouveaux instituteurs nous rejoignent. Trois places que nous réservons à des jeunes (habitant au village), ..de futurs instituteurs en herbe ?
Ce choix de renouvellement permet d’offrir une chance de travail et d’expérience à de nouvelles personnes.
Cela permet aussi de donner un souffle nouveau à notre équipe, afin de ne pas tomber dans une ‘routine de collègues’, mais plutôt de favoriser une ambiance éducative de connaissance de l’autre et de ses qualités, tout en stimulant sainement et positivement chacun.

Tout d’abord, les remplaçants-stagiaires : ils remplacent les instituteurs titulaires en cas d’absence (voyages assez fréquents en ville), mais doivent effectuer aussi une semaine de stage par mois comme aide-instituteur.
Ils sont ainsi complètement impliqués dans la vie scolaire. Ils participent d’ailleurs, comme tous les autres, à l’organisation de nos journées culturelles.


Cristiane



Gardiane


Ensuite, une place d’instituteur est réservée pour la classe de soutien scolaire.

Milena



Nàdia, qui l’année dernière avait commencé à remplacer Maria Delcidécédée en octobre -, va continuer son travail à l’école.

31.3.11

L'uniforme 2011 !

Voici enfin notre farda nouvelle !

Tout en respectant notre « cahier des charges », c'est-à-dire la présence de notre logo et de nos couleurs (le vert, le marron et le jaune), cet uniforme se veut novateur.
Trois lignes pour fixer l’horizon d’une école qui ouvre des ‘frontières’ culturelles et géographiques aux enfants.
Un col libertaire en ‘ V ’ de (Santa)Vitoria ..ou victoire !

Un uniforme joyeux et positif : lors des divers essais d’uniformes avec Dinalva, notre couturière et quelques enfants ‘top models’, c’est cette création qui mettait le mieux en valeur l’enfant dans tout ce qu’il a de plus noble. Un vrai rayon de soleil !












Les drapeaux brésilien, français et italien sont toujours présents sur la manche, mais ils font compagnie, cette année, à un quatrième drapeau, celui de l’Escolinha. Un drapeau dessiné par un enfant de l’école !






Si la couleur jaune domine l’uniforme adulte, c’est la couleur verte qui domine l’uniforme enfant, ce fameux espoir…










Petit Rappel : L’uniforme, au Brésil, est obligatoire dans les écoles ; la Farda (l’uniforme) a au moins deux raisons valables et difficilement contestables d’exister pour les brésiliens:

- Distinction et fierté de représenter son école
- Praticité pour les familles qui n’ont pas les moyens d’acheter de nombreux vêtements.

Bien évidemment, les enfants, comme toute l’équipe Robin Hood d’ailleurs, sont fiers de LEUR uniforme.
C’est le premier symbole de notre petit monde de l’éducation qu’est l’Escolinha Robin Hood !

Ces uniformes, tailles enfant et adulte, sont disponibles pour vous tous, chers lecteurs…
Commandez-les !

En attendant, en voici une présentation spéciale de notre équipe...