Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

30.5.13

Escolinha Robin Hood : Clap de fin ?



Les habitants et surtout les enfants de Santa Vitória ne souhaitent pas que leur école ferme ses portes à la fin de cette année.
A travers des dessins et de simples phrases, ils ont tenu à envoyer des messages à ceux qui accepteraient de les lire.
En voici un aperçu...



les élèves
  


 « J’ai besoin de mon école ! »
 Dayany – 4 ans








 



























«Qu’est-ce que je deviendrais sans mon école ? »
 Arianny – 6 ans







« J’aime mon école  »
 Ronilson – 5 ans








 















les anciens élèves


Nous avons demandé à une vingtaine d’anciens élèves de donner leur point de vue sur la fermeture de l’Escolinha, de le résumer en une phrase et de l’accompagner par un dessin représentant le métier qu’ils souhaiteraient faire quand ils seront grands.



 

 


 



 Réunis avec bonheur et « saudade » de leur Escolinha...




 

 « Aujourd’hui je suis une bonne élève, cela je le dois à l’Escolinha Robin Hood. »
 Gabriele – 12 ans – Souhaite devenir Institutrice !






 


« Je ne suis jamais réellement sorti de l’Escolinha. Elle est toujours ma maison»
 Samuel – 11 ans – Souhaite devenir Chauffeur.






« Cette école est un énorme cadeau. Je prie tous les jours pour qu’elle ne s’arrête jamais. »
 Antonia – 13 ans – Souhaite devenir Jardinier.






Les familles


Les parents d’élèves se mobilisent à leur tour et nombreux sont ceux qui nous ont témoigné leur amitié vis-à-vis de l’école, qu’ils jugent indispensable à l’éducation et aux ‘bases’ de leurs enfants.





 « L’Escolinha Robin Hood n’enseigne pas seulement à lire et à écrire mais prépare les enfants à devenir des citoyens ».
 Francidalva – Maman de Janilton et Lucimara.


« L’Escolinha est un exemple pour notre communauté. Elle respecte nos coutumes et nos enfants ».
 Gustavo dos Santos Estrela – Papa de Emilly et de Hyorrana.



« L’Escolinha Robin Hood a su, à travers la qualité de son enseignement, devenir indispensable à notre région ».
 Francisca Sousa de Lima – Maman de Tainá et de Tatiele.








« Mes parents ne savent ni lire ni écrire. Aujourd’hui, je peux les aider à la maison. Merci Escolinha Robin Hood. »
 Maisa – 10 ans – Souhaite devenir Architecte.







 « Nous sommes tous reconnaissants à l’Escolinha Robin Hood pour son rôle majeur qu’elle joue dans notre communauté.»
 Everly Felix Costa – Maman de Yasmim.


« Je sais qu’il n’existe pas d’endroit meilleur au monde que l’Escolinha Robin Hood pour s’occuper de ma fille.»
 Gutânia Sobral Brandão – Maman de Beatriz.






Témoignages extérieurs




Júnior Reis – Etudiant en publicité et Photographe à Teresina.


Trabalhos como esse não podem parar! Principalmente em um estado como o Maranhão. Cheio de desigualdades e com uma educação que muitas vezes deixa a desejar. Todos nós sabemos que o Brasil só conseguirá ir pra frente de verdade quando o nosso foco for a EDUCAÇÃO. A educação é capaz de mudar a historia do Maranhão, do Brasil e do mundo. Trabalhos como a escolinha Robin Hood precisa ser mantido, fortalecido e multiplicado! Boa sorte, Cédric de Giraudy !”

Des œuvres comme celles-ci ne peuvent pas s'arrêter! Surtout dans une région comme le Maranhão, remplie d’inégalités s et avec une éducation qui laisse trop souvent à désirer. Nous savons tous que le Brésil ne sera en mesure d'aller de l'avant que lorsque notre véritable objectif sera l'éducation. L'éducation est en mesure de changer l'histoire du Maranhão, du Brésil et du monde. Un travail  comme celui de l’escolinha Robin Hood doit être maintenu, renforcé et multiplié! Bonne chance, Cédric de Giraudy ! 






Kennedy Araujo Carvalho – 19 ans – Etudiant – Açailândia - Né à Santa Vitória.


Nascido e criado em Santa Vitória do Maranhão até os meus 07 anos de idade, tive a escolinha como "base escolar" , que até então se chamava-se Escolinha Materna Maria Menina.
Hoje, com 19 anos, residindo em Açailândia-MA estou no ensino superior e ao ver um trabalho como esse me orgulha, porém fico triste ao saber que esse projeto pode se acabar e muitos ali perderem essa base, que é a educação infantil.
Todos nós sabemos do quanto é difícil uma ajuda e mais ainda encontrar alguem, como
Cédric de Giraudy que possa liderar um projeto como esse e dar continuidade ao que Frei Ambrósio Rinaldi fez durante muito tempo.
O que será de nossas crianças sem o acesso a uma escolinha? Como será o futuro dessas crianças
?”



« Né et élevé à Santa Vitória do Maranhão jusqu’à mes 7 ans, j'ai eu cette école comme ‘base scolaire’, école qui à l’époque s’appellait ‘Escolinha Maria Menina’.
Aujourd'hui, à 19 ans, j’étudie dans l'enseignement supérieur et voir un travail comme celui-ci me rend fier ; mais je suis désolé de savoir que ce projet pourrait s’arrêter et que de nombreux enfants pourraient perdre cette ‘base’.
Nous savons tous combien il est difficile d'aider et plus encore de trouver quelqu'un comme Cédric de Giraudy qui puisse conduire un tel projet et donner une continuité à ce que Frei Ambrosio Rinaldi a fait pendant très longtemps.
Que vont devenir nos enfants sans accès à une petite école?
Quel sera l'avenir de ces enfants? »





Valeria Melo – 19 ans - Comptable et étudiante à Barra do Corda.

“Essa escolinha ja mudou a realidade de muitas criança nesse municipio.. o que precisamos é demais projeto como esse, de pessoas que valorize a Educação.
Infelizmente essa escola está a um fio de morrer, e isso não queremos, afinal sabemos que uma nação só vai a frente com Educação. Então pedimos ajuda a cada um de vcs.
Educação é o maior tesouso da vida de um ser humano...”


« Cette école a déjà changé la réalité de nombreux enfants dans cette commune .. Nous avons besoin d'autres projets comme celui-ci, de personnes qui valorisent l'éducation.
Malheureusement, cette école est à un fil de mourir, ce que nous ne voulons pas ; après tout, nous savons qu'une nation ne progresse qu’à travers l'éducation. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir nous aider.
L'éducation est le plus grand trésor de la vie d'un être humain... »




Le ‘clap de fin’ de l’Escolinha est prévue pour la fin de l’année. La cause principale est le manque de ressources économiques ainsi que le manque de volontaires en France.

Si vous souhaitez que cette école continue, si vous connaissez des personnes intéressées ou si vous avez des idées, s’il vous plait, contactez-nous. Vite.

A bientôt,



Cédric de Giraudy
Président Association Santa Vitoria


(Tous ces dessins et les textes ne sont qu’un petit échantillon du matériel à disposition. Ce matériel est bien évidemment consultable sur demande.)



(Photographies: Cédric Sé)