Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

18.5.12

Les photographies de Maria Aparecida


“Maria Aparecida”, ce nom vous dit peut-être quelque chose...
C’est elle qui signe les photographies de nos Blog lorsque je ne suis pas présent à l’école.


Depuis 1994, date à laquelle elle a eu son premier appareil photo, c’est la ‘photographe officielle’ du village de Santa Vitória !

Les gens font appel à elle pour toutes sortes de photographies : mariages, anniversaires, portraits, mais aussi photos des personnes décédées juste avant d’être enterrées, en passant par de nombreuses photos de charme ! Il lui est déjà arrivé de faire des photographies de femmes en petites tenues tentant de récupérer leurs maris partis travailler au loin, ou encore des photos d’amants secrets...

Maria Aparecida s’est mariée très jeune, à 16 ans, elle a eu trois enfants avec Deusamar, son mari. Trois enfants très doués qui sont tous passés par l’Escolinha.

 « J’ai toujours rêvé d’avoir un appareil photo, je pensais que cela pouvait être une façon nouvelle de gagner de l’argent ici » dit-elle.
« L’inconvénient, c’est que pour développer ou imprimer les photos, je dois me rendre en ville, à Barra do Corda. Je dois passer parfois une nuit entière sur une route impraticable, avec un retour en fin de journée ; tout cela, c’est du temps et de l’argent. Et souvent pour recevoir, à mon retour, des critiques sur mon travail : les femmes se trouvent toujours trop grosses ! » nous raconte-elle, en riant.
« Même si je n’arrive pas à mettre de l’argent de côté pour m’acheter un petit ordinateur et une imprimante, j’adore mon travail car ce n’est pas un vrai travail, comme travailler dans un champ. Je rends les gens heureux tout en me promenant et apprenant à connaître les personnes».

Maria Aparecida n’accepte jamais rien en contrepartie lorsque l’on fait appel à ses services pour des photos à l’Escolinha.
Elle rajoute : « Travailler pour l’Escolinha, c’est du bonheur ! Mes enfants sont sortis de l’école en sachant lire et écrire et je suis heureuse de pouvoir restituer à mon tour ce merveilleux cadeau ». 



16.5.12

La fête des mères (brésilienne) à l’Escolinha


Chansons, jolis textes, reportage humoristique d’un enfant qui pose des questions à sa maman, maquillage avec jury, un grand gâteau à se partager et un petit souvenir offert par chaque enfant!
De jolis frissons et de belles surprises pour tous!

 

 

 











                                          (Photos de Maria Aparecida)