Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

25.4.12

Travaux Manuels !

Comment travailler l’imagination,  le mélange des couleurs ou encore la coordination motrice, tout cela en même temps ?..
En organisant trois journées de travaux manuels avec l’argile, à l’Escolinha Robin Hood !


Pour animer ces cours, nous avons fait appel à Elane, une très jeune habitante de Lagoinha, un tout petit village, voisin de Santa Vitória.
C’est Isabella, responsable des ‘évènements culturels’ à l’école, qui a repéré son immense talent !

Elane habite avec ses parents et ses deux frères. Son papa est agriculteur mais possède aussi la fibre artistique : il fabrique artisanalement des selles de cheval.
Tout a commencé il y a 3 ans nous raconte-t-elle : « Pour m’occuper », dit-elle, « nous n’avons aucun loisir ici, mais je me suis dit que si on construisait nos propres maisons avec cette matière première,  je pourrais probablement aussi l’utiliser pour fabriquer des objets ou des personnages qui me tiendraient compagnie ».




La première journée a été dédiée à la formation de nos instituteurs ! Sans hésiter, les mains dans la glaise !







Ensuite, pendant deux journées, les cours routiniers de nos jeunes élèves ont été remplacés par les travaux manuels. Une journée de création et de fabrication et une autre de peinture. Toujours, bien évidemment, sous la vigilance d’Elane !





















                    

                                   


                            

 
 









 





                    

                     


Trois journées appréciées de tous, instituteurs, enfants, parents d’élèves...
Un moyen d’apprendre avec des éléments naturels régionaux (même les pinceaux ont été élaborés à la main par les instituteurs !) et de donner une opportunité et un élan à une jeune fille du terroir.

Elane a un rêve : faire ses études dans le design. A bon entendeur...