Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

21.1.10

Deux écoles unies à 12.000 km : Témoignage de la rencontre avec le Collège St. Joseph

Collège Saint Joseph d’Etaples (Pas de Calais)
Une journée avec l’Association SANTA VITORIA
« Une Ecole dans la forêt
»


Cédric de Giraudy, fondateur de l’école Robin Hood située au cœur du village brésilien de Santa Vitoria, est venu nous présenter la genèse et l’aboutissement de son projet qui témoigne d’une force d’opiniâtreté peu banale.

Qui peut s’imaginer partir, seul, d’Europe quitter sa France natale et faire naître en quelques années - après un ou deux voyages exploratoires dans une région perdue de l’état du Maranhao voisine de l’Amazonie - une école qui accueille aujourd’hui une soixantaine d’enfants avec une liste d’attente qui ne cesse de grossir ?

Modeste, Cédric de Giraudy nous présente deux films de sa propre création qui témoignent avec une grande délicatesse, comment, en 2004, après la disparition du père Ambrogio, s’est reprise en main une population perdue dans l’immensité du Brésil, complètement tenue à l’écart du boom économique de ce pays. Sans exiger quoique ce soit de l’Etat et du pouvoir politique local, manifestement insensibles à la cause éducative de la petite enfance, des familles, soutenues par un jeune européen complètement intégré à leur village, ont mené pas à pas un combat insensé pour l’éducation et l’acquisition des premières connaissances facilitant l’accès aux cycles scolaires. C’est toute une structure éducative et pédagogique qui a été constituée qui permet aujourd’hui aux enfants, dès 7ans, d’intégrer l’école publique obligatoire et de continuer leur scolarisation.

Un climat souvent hostile, des moyens matériels rudimentaires, des voies de communication plus ou moins praticables, la combativité de certains opposants et une recherche constante de financements calculés au plus juste ont constitué le lot commun de ce projet. Or, que découvre-t-on dans ce reportage : des gens découragés, de la tristesse, des propos défaitistes tels que « Je l’avais bien dit, c’était utopique, ça ne pouvait pas marcher… » ?

On découvre, au contraire, des visages heureux, épanouis, visages d’enfants mais aussi d’adultes auxquels cette école a apporté une opportunité de travail. Cette communauté prend conscience avec un plaisir clairement exprimé que l’école et l’éducation sont des valeurs précieuses indispensables pour accéder à une vie meilleure. Les réactions des uns et des autres montrent qu’il ne leur paraît même plus envisageable de revenir en arrière. Leur avenir, celui de leur village-même, est désormais lié à cette école.

C’est d’ailleurs tout l’enjeu de cette réalisation généreuse qui contribue - peut-être même au delà des espérances de son initiateur - au développement du village et de ses environs.
Comment assurer la pérennité de l’école, comment l’intégrer dans un projet plus vaste impliquant les dimensions écologique, sanitaire, médicale ? Ces nouvelles dimensions naissent spontanément dès lors que le modèle initial a fait ses preuves et qu’on pense qu’il peut faire mieux. Comment ce village qui vit aujourd’hui quasiment en autarcie peut-il, sans « perdre son âme », bénéficier à son tour des bienfaits du développement d’un pays comme le Brésil ? Ce sont ces questions auxquelles doivent aujourd’hui répondre Cédric et les membres de l’association « Santa Vitoria, une école dans la forêt » qu’il a créée en 2004 pour soutenir son projet.

Ce témoignage nous a apporté une grande bouffée d’air frais. On ne peut éviter de faire le rapprochement entre les multiples dispositifs et soutiens de toute nature que notre société dite « développée » met à la disposition de ses concitoyens pour leur développement culturel et humain et l’indigence dans laquelle certaines populations sont amenées à vivre lorsque leurs besoins essentiels sont totalement ignorés. On ne peut alors qu’admirer l’enthousiasme qui se manifeste dès qu’une initiative, comme celle de l’association Santa Vitoria, vient combler un vide flagrant et apporter ainsi de l’espoir aux jeunes générations et à leur famille.

Nous avons à cœur de contribuer aux prolongements de ce magnifique projet et sommes fiers de compter parmi les « parrains » qui se mobilisent pour la réussite de cette belle aventure.

Un grand merci à Cédric et à son papa Jean-François (trésorier de l’Association) d’être venus à notre rencontre et de nous avoir consacré une journée pour nous faire vivre des moments inoubliables.

Monique et l’équipe éducative du Collège Saint-Joseph

Deux écoles unies à 12.000 km : Témoignage des enfants

Messages des jeunes collégiens de Saint-Joseph

A l’intention de Cédric, de tous les enfants, et de tous les membres de l’équipe éducative et pédagogique d’«Une école dans la forêt»

« J’ai vu votre film et j’ai été très touchée par ce que vous faites pour les enfants de Santa Vitoria. Vous êtes installés près d’eux et vous vivez dans des conditions de vie très difficile. Je pense que vous avez dû faire beaucoup de sacrifices mais vous ne semblez pas regretter votre choix et j’admire votre bonheur au quotidien. Merci pour les petits messages des professeurs, ils étaient très touchants. Nous allons essayer de vous aider encore plus. J’espère que nous aurons des nouvelles de vous tous, régulièrement. Promis on pense à vous et on ne vous oublie pas ! Encore bravo Cédric pour votre courage, Bises ».
Frédérique

« Grâce à votre film j’ai pu découvrir les enfants du village de Santa Vitoria. Je les trouve très mignons, souriants et heureux dans les activités que vous proposez. Vous avez tous énormément de courage pour arriver à vivre sans vous plaindre. Si un jour, je décidai mes parents à prendre des vacances, je leur demanderai de voyager au Brésil et d’aller vous rencontrer au village de Santa Vitoria. C’est mon rêve car la distance qui nous sépare est vraiment très importante. Je vous souhaite beaucoup de bonheur et je vous embrasse tous ».
Clara

«Cédric, MERCI d’être venu de si loin pour nous rencontrer. Les films étaient magnifiques, ils m’ont beaucoup touchée. Cela m’a émue de voir que des enfants n’ont pas les mêmes chances que nous. Ici nous sommes trop gâtés par rapport à eux et nous demandons toujours plus à nos familles. Les enfants de « l’Ecole dans la Forêt » paraissent malgré tout heureux mais je voudrais, en faisant partie de l’Association Santa Vitoria les rendre encore plus joyeux en partageant ce que j’ai avec eux ».
Message pour eux : « Coucou les enfants ! J’aimerai bien vous connaître et passer quelques jours avec vous, consacrer mon temps pour vous aider et aussi jouer avec vous. Je vous fais de gros bisous, à bientôt ».
Ludivine

« Merci Cédric pour le film que tu nous as passé. J’aimerai venir dans ton village et voir tous les enfants qui ont l’air très gentils. La fin de ton film était très touchant avec les enfants, les instituteurs qui nous passent des messages chaleureux. Est-ce qu’il y aura une suite au film ? »
Robin

« Quand j’ai vu le film cela m’a beaucoup touché. J’ai même eu du mal à croire que c’était la réalité. Pour les enfants de Santa Vitoria, l’école c’est le bonheur alors que pour nous parfois c’est un vrai « calvaire ». A présent, j’ai une autre vision de l’école et j’ai compris le besoin d’apprendre, de savoir écrire et lire. C’est vital pour eux et aussi très important pour ma vie future. Le passage où ils mangent de la semoule avec du lait m’a fait sourire car moi aussi j’en mange et j’adore çà.
Le projet de soutenir l’association est très intéressant car je pense que tous les enfants du monde devraient pouvoir aller à l’école. Cédric a eu du courage de quitter une vie confortable pour cette vie loin de sa famille et vraiment merci d’avoir fait tous ces kilomètres pour nous rencontrer et nous faire partager la vie des petits brésiliens. Je l’admire pour ce qu’il fait. Un grand merci à lui, aux enfants et aux instituteurs pour les beaux sourires qu’ils nous ont adressés. Bisous à vous tous ».
Andréa

« Chers enfants, Vous me paraissez très gentils et j’espère que vous aimez l’école. Bonne chance à tous, et surtout apprenez bien à lire, écrire, dessiner et chanter ! A bientôt»
Claire

« Merci de nous avoir présenté le film, cela a été un choc de voir les conditions de vie des enfants de Santa Vitoria. Ils paraissent très heureux d’aller à l’école alors que nous, nous ne sommes pas toujours très contents d’avoir des leçons et des devoirs ! Merci pour les beaux messages de la fin du film. Nous pensons à vous ».
Grégory

« Cédric je te remercie, ce film m’a beaucoup plu et était passionnant pour apprendre comment les enfants de Santa Vitoria vivent. C’est très courageux d’avoir pris la suite du père Ambrogio.
En grand bonjour à vous tous ! »
Florian

« J’ai découvert votre film et je l’ai trouvé très touchant. Il y a beaucoup d’émotion. J’ai aimé vous voir vivre, jouer, chanter, rire, pleurer, cela m’a ému. Votre école est superbe et vous regarder, vous entendre, m’a mise de bonne humeur. J’ai pu ressentir vos joies, vos émotions tout était magnifique. C’est vrai, votre vie doit être difficile mais vous avez beaucoup de courage et de joie de vivre. Un grand bravo à Cédric qui est vraiment généreux. Je vous embrasse ».
Marie

« Cédric, ce film très touchant m’a rendu admirative devant votre courage. Vous avez quitté la France, votre famille, vos amis pour partir si loin dans un village où la vie est très pénible. Je ne sais pas si j’en serai capable… de plus vous avez choisi d’arrêter votre métier pour l’école dans la forêt de Santa Vitoria. Merci de m’avoir permise de voyager dans une autre partie du monde, au cœur de la forêt du Brésil. Je vous souhaite beaucoup de bonheur et de réussite auprès des enfants que j’aimerai connaître. Je pense à votre très belle association que je souhaite aider encore l’an prochain. Merci aux instituteurs de l’école. Gros bisous ».
Camille

« Cédric. J’ai vu votre film et j’ai découvert votre vie de tous les jours. Cela m’a sincèrement touchée. Je vous voulais aussi vous dire un grand bravo pour tout ce que vous avez apporté aux parents et aux enfants. Vous leur donnez de la joie, de la gaité. Votre film « redonne la pêche ». J’ai aimé regarder les enfants apprendre, écrire, lire, jouer, s’émerveiller, rire et pleurer. Tout cela m’a beaucoup émue. Cela a été un beau moment d’évasion et j’aimerai rencontrer les enfants, être auprès d’eux… Encore un grand merci, bonne continuation ».
Léa

« Merci Cédric de nous avoir fait partager ce beau film. Il m’a donné envie d’aller au Brésil et plus particulièrement à Santa Vitoria pour connaître le village, les enfants, leur école et les maîtres ».
Aurélien

Ce film est impressionnant et si réel. « Merci Cédric d’avoir fait autant de kilomètres pour venir nous rencontrer et nous expliquer votre vie et celle des enfants de Santa Vitoria. Un coucou à tous les enfants »
Ernesto

« Merci Cédric d’être venu pour nous. J’ai aimé vos deux films sur l’Association, c’était très émouvant et intéressant. J’espère que cette association va continuer à Etaples et que les dons seront plus nombreux encore »
Corentin

« Merci Cédric pour le temps que vous avez passé pour nous. Le premier film était un peu triste et le deuxième m’a choqué car les routes sont pleines de trous ! Mais grâce à vous les enfants ont une école. Peut-être qu’un jour je te rejoindrai pour t’aider auprès des enfants du village »
Maxime

« Merci Cédric d’être passé à Etaples pour nous rencontrer. Je suis très content d’avoir participé à soutenir l’association Santa Vitoria. Je vous souhaite bonne chance pour le futur »
Louis

ETUDIER - APPRENDRE - COURAGE – TRISTESSE - DÉCEPTION - JOIE - EMOTIONS - EXISTER - ENCOURAGEMENTS - FELICITATIONS - GENEREUX - REMERCIEMENTS.
« Bravo à Cédric et bisous aux enfants ».
Claire

« Nous vous remercions de pouvoir participer à aider l’association Santa Vitoria. Nous sommes fiers de soutenir tout ce que vous faites. Le film m’a touché au cœur ».
Célestine

« Cédric, Merci d’être venu à Etaples pour nous montrer la vie des enfants de Santa Vitoria. J’ai aimé le film car j’ai vu que tous les enfants étaient heureux d’aller à l’école. Je vous trouve courageux d’avoir laissé votre passion, la vidéo, pour reprendre la direction de l’école. J’ai ressenti beaucoup de joie. Vive Santa Vitoria et l’Ecole dans la Forêt. »
Blandine

« Je trouve que votre action pour Santa Vitoria est une belle action. Vous permettez aux enfants d’entrer à l’école pour apprendre, recevoir les bases de l’éducation et plus tard avoir un métier. Je suis heureux de soutenir l’association. Bisous »
Julien

« Merci d’être venu nous rencontrer. Quand j’ai vu les enfants, je me suis dis que j’avais de la chance. Cà serait bien si tu avais plus de dons pour aider ces enfants. J’espère que leur école existera encore longtemps. Je vais continuer à aider l’association ».
Simon

« J’admire le travail que vous faites pour que les enfants puissent entrer à l’école. Je suis ému de votre générosité envers eux et nous continuerons à vous aider malgré les kilomètres, car notre cœur est tout près de vous. Merci pour toute cette bonne humeur dans le film. Nous pensons à vous ».
Romain

« Je vous remercie d’être venu dans notre Collège pour nous expliquer la vie des petits brésiliens dans cette école et dans le village. Je suis contente d’avoir aidé l’association Santa Vitoria pour que tous les enfants puissent apprendre et plus tard, puissent avoir un métier ».
Jeanne

« Nous vous remercions d’être venu pour nous monter le film plein d’émotions. J’ai vu la joie dans les yeux des enfants qui ont la possibilité d’aller à l’école grâce à vous. Que l’école ne ferme jamais. A bientôt ».
Christopher

« Cédric, Je suis contente de vous avoir rencontré et d’avoir vu vos films. J’ai ressenti de la tristesse, de la joie à travers la gentillesse des enfants et des adultes. Je suis heureuse d’avoir participé aux dons et d’avoir pu vous aider. Vive Santa Vitoria ! »
Margot

« Merci beaucoup Cédric pour ces films. Nous voyons la difficulté et le combat que vous menez pour que cette école existe et qu’ainsi tous les enfants de Santa Vitoria apprennent à lire et à écrire ».
Arnaud

« Cédric, J’ai vraiment été touchée par ces enfants qui semblaient heureux malgré tout. Tu nous as fait découvrir leur village, leur école et leur façon de vivre ...
Je te remercie d’avoir parcouru tant de distance pour nous parler de Santa Vitoria et d’avoir réalisé des vidéos pour nous faire comprendre la vie de l’association avant et maintenant.
Je souhaite vraiment que cette école existe longtemps, soit entretenue et que nous puissions apporter de meilleurs conditions aux enfants pour qu’ils apprennent à lire et à écrire et ainsi dans le futur qu’ils trouvent un métier qui leur permettra de nourrir et de soigner une famille à leur tour. A bientôt ».
Diane

13.1.10

Fin de l'année scolaire!

Avec 2009, c’est aussi une nouvelle année scolaire qui se termine!
Comme vous le savez, si vous suivez nos aventures, 2009 fut une très belle année pour notre Escolinha ; une année de travail, de progrès, de péripéties, de couleurs...une année où petits et grands ont encore beaucoup appris et ont partagé des moments forts ensemble.




En ce dernier jour d’école, nous avons offert aux enfants et à leurs mamans (les papas sont très rares aux réunions d’école..), quelques heures de fête !


Au programme :

- Nous avons installé télévision et lecteur Dvd et passé des films réalisés ces dernières années sur l’école et les enfants,

- Nous avons célébré ceux qui quittent notre école par un beau Diplôme (mais ils resteront encore l’année prochaine en cours de soutien),

- Comme cela se fait au Brésil, l’équipe pédagogique a remis les devoirs de classe, les dessins et autres travaux aux parents avec les appréciations des instituteurs,

- Nous avons offert un jouet à chaque enfant - ces jouets ont été offerts par un commerçant de Barra do Corda,

- Nous avons offert un vêtement pour chaque fille - vêtement offert très gentiment par une des marraines de l’école, Marie-Laure,

- Nous avons offert le calendrier 2010 de notre Escolinha, version brésilienne - calendrier conçu par Anna, une autre marraine de coeur de l’école,

- Les filles de l’équipe de foot de Santa Vitória, ont aussi reçu leur cadeau de Noël : des chasubles pour l’entraînement,

- Le ‘glacier’ de Santa Vitória, Belchor, est venu nous régaler avec ses glaces maison!
..Oui, à Noël, dans le Maranhão, on peut manger des glaces et les apprécier fortement !


Notre cinquième année scolaire s’est donc terminée par une belle journée !

Les enfants et l’équipe sont en grandes vacances pendant deux mois..ce qui n’est pas le cas de tout le monde...
Il faut travailler sur le budget 2010, travailler sur notre programme et sur l’organisation à venir et préparer la rentrée. Le temps passe si vite..