Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

12.9.08

Capacitação

Comme nous l’avions promis à notre équipe pédagogique, nous avons organisé ce qu’on appelle au Brésil, une «capacitação», c'est-à-dire une formation, presque un séminaire !

Le professeur, Marta, est une personne qui a déjà été responsable et coordinatrice d'une école dans une grande ville comme Teresina, et qui est, aujourd'hui même, responsable pédagogique d'une école ici à Barra do Corda.
Marta a accepté, bénévolement, pendant trois jours, d'aider nos enseignants.
En effet, ce sont eux qui avait sollicité une aide :
«A Santa Vitória nous n’avons pas les moyens pour continuer à nous former. Nous n'avons pas de bibliothèque, nous n'avons pas de journaux ou d’internet. Nous voudrions en savoir plus sur notre métier et pouvoir progresser dans le sens voulu par nos responsables ».

Comment ne pouvais-je pas faire de mon mieux pour les contenter ?...

Marta a très bien compris les grandes lignes de cette formation : mettre l'accent sur la psychologie, la patience, comment faire pour intéresser des enfants très jeunes pendant 4 heures sans perdre un élève en route… !
Nous sommes en parfaite harmonie avec notre objectif principal cette année : La qualité de la relation individuelle avec l’enfant.
C'est-à-dire, employer une pédagogie qui inclut tous les enfants, mais en considérant chacun avec le respect dû et la psychologie adaptée à la personnalité de l'enfant. Cela en tenant compte des problèmes éventuels que l’enfant rencontre à la maison.

Quelques temps auparavant, j’ai réussi à me procurer des livres sur la ‘pedagogia infantil’ recueillis à la ‘Secretaria da educação’ à São Luis, capital de l'état du Maranhão. Ils ont été très utiles pour accompagner le cours et nous les avons offert aux enseignants.

Le résultat a dépassé toutes nos attentes. Le rapport entre Marta et nos 7 membres de l'équipe enseignante a été très touchant. La formation s'est déroulée dans un climat positif de confiance, de sympathie, de respect et de grand travail pratique.
Le dernier soir, nous avons invité à dîner toute l’équipe. Gustavo, le nouveau et jeune instituteur, assis près de moi, m'a chuchoté : « Aujourd’hui, je me sens si important ».

Aujourd'hui, nous avons une équipe encore plus motivée, plus confiante dans ses moyens, avec plus d'idées, une équipe plus consciente de son engagement et de ses responsabilités.
Avec le temps, nous ferons un bilan des progrès effectifs dans les classes.


1 commentaire:

doudou a dit…

bravo bravo belle initiative et quel beau couple ces visiteurs de l'ecole