Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

21.2.12

Une famille : en attendant la rentrée

Lors de mes séjours en France, c’est Isabella Maria, qui nous racontera l’Escolinha, les enfants, le village, les familles.
Isabella aura 20 ans cette année. Elle a toujours vécu à Santa Vitoria.
Elle enseigne dans des villages encore plus petits que le nôtre. Elle se déplace à moto, seule, sur ses routes impraticables et peu sûres.
Cette année, elle fait partie intégrante de nos projets. Elle est responsable de nos « Journées festives et culturelles » à l’Escolinha.
De plus, elle nous enverra donc des articles, une opinion, un récit, sur ce qui se trame à 10.000 kilomètres de chez nous.

Aujourd’hui, une famille du village qui se prépare à la rentrée scolaire :


« L’Escolinha Robin Hood est présente dans l'enseignement comme dans l’interaction avec les familles.

Lors de la visite de la famille des élèves Janiltom de Sousa da Silva (6 ans) et Lucimara de Sousa da Silva(3 ans), nous voyons la bataille de gens ordinaires, humbles et honnêtes : Francidalva, mariée depuis 10 ans avec Jaílton sont les parents de ces enfants.
Dans ce long voyage de vie parcouru ensemble, ils essayent de donner le meilleur pour leurs enfants. Le père travaille dans son champ plantant et récoltant pour manger ; la mère prend soin de la maison ; parfois, le nécessaire est absent, le pain quotidien est venu à manquer.

 

 

La maison où ils vivent n'est pas en très bon état, elle manque de meubles, n'a pas de salle de bains, les enfants dorment dans des hamacs, etc.





Malgré tous les problèmes, Francidalva est une mère rêveuse et pleine d'espoir qu'un jour, grâce à l'éducation, leurs enfants puissent grandir professionnellement.
Elle est toujours présente, participant et interagissant avec l'école, elle va aux réunions, elle aide pour les devoirs à la maison.





Ils ont vécu beaucoup de moments difficiles, surtout depuis que le père s'est cassé la jambe dans un accident ; les difficultés ont augmenté avec des dépenses de soins et de médicaments et des voyages compliqués à Barra do Corda, en ville.
Aujourd'hui, il va bien mieux, mais la lutte de cette famille continue. »

Pour la cadette, Lucimara, c’est son premier jour d’école !




Photos de Maria Aparecida

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