Jusqu’à l’âge de 7 ans un enfant au Brésil est laissé à la charge de sa municipalité. Bien souvent, dans les régions les plus pauvres, les municipalités n’ont pas les moyens (ou ne se donnent malheureusement pas toujours les moyens) d’ouvrir des écoles de pré-scolarisation. Nous ne pouvons pas laisser les enfants sans savoir lire et écrire, indépendamment des conditions de vie de chacun d’entre eux...

L’Association Santa Vitória a créé une école pré-infantil dans le grand village de Santa Vitória, dans l’Etat du Maranhão au Brésil, à quatre heures d’une route tortueuse de la première ville. Pendant les cinq mois de période des pluies, la route est impraticable et laisse difficilement passer quelconque moyens de transport. A Santa Vitória il n’y a pas de médecin.

Les enfants apprennent en priorité à lire et à écrire. Le respect de l’autre, l’éveil moteur ou encore l’hygiène sont des éléments tout autant appliqués dans l’école. Notre travail est aussi de renforcer le lien social à travers la santé. Les enfants sont pris en charge en cas d’urgence et les familles sont suivies pour des conseils santé ou en ce qui concerne les différentes formes de prévention.

23.6.10

Sur le pont de Santa Vitória, on y plonge..

Un pont vient d’être construit à Santa Vitória!

Il aura fallu plus de six mois pour construire un joli pont de bois, afin de relier les deux rives du fleuve Mearim.
Pour traverser, il fallait auparavant utiliser un canöe, ou bien ces embarcations sommaires que l’on pousse à l’aide d’une corde attachée entre deux arbres et sur lesquelles peuvent être déplacées des motos et des voitures.



La ville de São Roberto, qui se trouve à 20 minutes de voiture, devient aujourd’hui la ville la plus accessible, ainsi que toute une série d’autres petites villes de l’autre côté du fleuve.
Barra do Corda reste encore la plus grande ville (infrastructures, hôpitaux..) dans un rayon de 100 kilomètres.

Ce pont est devenu un véritable jeu, une attraction, pour les adolescents du village qui ne peuvent s’empêcher, pour les plus téméraires, de plonger du point le plus haut, et, pour les autres, de passer de pied en pied du pont en traversant le fleuve et défiant ainsi le courant.
C’est assez impressionant, dans les deux cas, d’assister à ces audacieux défis.
Ces enfants qu’on ne laisserait pas, en France, faire le quart de ce qu’ils font ici, paraissent faire un tout avec la nature qui les entoure.













J’ai déjà essayé de les poursuivre à la nage dans le fleuve, dans ces structures qui soutiennent le pont, c’est tout simplement impossible!
C’est également dangeureux, mais dans ces lieux perdus, le danger fait partie intégrante du quotidien. C’est une autre éducation..

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