Il aura fallu plus de six mois pour construire un joli pont de bois, afin de relier les deux rives du fleuve Mearim.
Pour traverser, il fallait auparavant utiliser un canöe, ou bien ces embarcations sommaires que l’on pousse à l’aide d’une corde attachée entre deux arbres et sur lesquelles peuvent être déplacées des motos et des voitures.

La ville de São Roberto, qui se trouve à 20 minutes de voiture, devient aujourd’hui la ville la plus accessible, ainsi que toute une série d’autres petites villes de l’autre côté du fleuve.
Barra do Corda reste encore la plus grande ville (infrastructures, hôpitaux..) dans un rayon de 100 kilomètres.
C’est assez impressionant, dans les deux cas, d’assister à ces audacieux défis.
Ces enfants qu’on ne laisserait pas, en France, faire le quart de ce qu’ils font ici, paraissent faire un tout avec la nature qui les entoure.

J’ai déjà essayé de les poursuivre à la nage dans le fleuve, dans ces structures qui soutiennent le pont, c’est tout simplement impossible!
C’est également dangeureux, mais dans ces lieux perdus, le danger fait partie intégrante du quotidien. C’est une autre éducation..